Montréal, le 27 novembre 2025 – Le Sommet des État généraux de la pratique sage-femme se tiendra les 29 et 30 novembre à l’UQTR. Cet événement vise à élaborer des recommandations concrètes pour améliorer, entre autres, l’accès à leurs services à travers la province. Pour répondre à cet enjeu d’accessibilité, les sages-femmes souhaitent vivement que la profession se déploie pleinement en première ligne. Elles veulent continuer d’assurer le suivi de la grossesse, l’accouchement et la période postnatale, incluant celui du nouveau-né. Elles veulent aussi rendre plus accessibles les soins d’interruption de grossesse ou lors d’une grossesse arrêtée ainsi que la contraception.
« Les sages-femmes représentent une solution logique et économique pour tous les soins en santé sexuelle et reproductive, notamment dans plusieurs régions mal desservies. Nous pouvons aussi prendre en charge plus de soins qu’avant comme la prescription de la contraception, la pose de stérilets ou l’interruption de grossesse. En plus d’offrir des suivis continus tout au long de la période périnatale. Nous voulons prendre toute notre place », affirme la présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ), Amaili Jetté. Cette dernière ajoute que les soins offerts par les sages-femmes répondent à un véritable besoin. La pratique sage-femme est basée sur une approche globale de santé, centrée sur la personne et sa famille, misant sur la continuité relationnelle et la disponibilité 24h/7 jours. Selon les données du RSFQ, chaque sage-femme sur le terrain assiste autour d’une soixantaine de naissances annuellement. Malgré tout, la croissance du nombre de sages-femmes est lente.
« Il serait plus judicieux de bénéficier de l’expertise des sages-femmes en tant que professionnel·le·s de la 1re ligne pour répondre aux nombreux besoins de suivis de grossesses et d’accouchements et soins aux nouveaux-nés. Les sages-femmes au Québec ont des solutions pour concevoir une approche durable aux enjeux du système de santé, il faut cependant leur en donner les moyens et s’assurer qu’il y ait plus de sages-femmes et qu’elles puissent exercer plus longtemps », ajoute Amaili Jetté.
Un choix économique
« Dans un contexte d’austérité budgétaire, le gouvernement de la CAQ serait plus avisé d’utiliser les bonnes ressources au bon endroit, tel qu’il le défend dans sa récente réforme. Les sages-femmes pourraient aider à soulager les services hospitaliers en faisant une plus grande partie des suivis de grossesse si on investissait davantage dans leur profession », ajoute la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Marie-Michèle Doiron.
Une meilleure promotion et valorisation des services sage-femme
Les sages-femmes pourraient contribuer encore davantage aux besoins de la population québécoise si des investissements accrus étaient réalisés, autant dans leur profession que dans la poursuite des projets qui avaient déjà été convenus par le MSSS, entre autres, des maisons de naissance à Laval et en Montérégie et des services réclamés depuis longtemps à la Côte-Nord et aux Îles de la Madeleine.
Il est essentiel d’accroître la visibilité des soins offerts par les sages-femmes, de valoriser leur expertise et de renforcer leur reconnaissance professionnelle. Une telle démarche permettrait non seulement d’améliorer l’accessibilité à leurs services de façon équitable à travers la province mais aussi de consolider leur rôle dans la première ligne et la santé publique.
À propos
Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) regroupe plus de 300 membres répartis dans une vingtaine d’établissements de santé. Il est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).
La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant notamment dans les secteurs de la santé et des services sociaux.
Pour information : Thierry Larivière, conseiller en communication de la CSN, 514-966-4380, thierry.lariviere@csn.qc.ca


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